Un article intéressant d'Olivier Berruyer : le PIB de la France
le lien : http://www.les-crises.fr/pib-trimestriel-france/
Ci-après en extrait un des graphiques les plus intéressants :Ce graphique expliquer donc d'où viennent les évolutions du PIB, notamment sur les 4 derniers trimestres (0,0% en moyenne !) :
- de fortes variations des stocks et du commerce extérieur d'un trimestre sur l'autre. C'est assez classique, même si on constate que les fluctuations sont plus fortes qu'avant la crise.
- une légère baisse de l'investissement des entreprises
- la fameuse "résistance de la consommation"
... donc rien d'inquiétant, simple ralentissement ?
Mais comment diable la France évite-t-elle la récession ?
(développement personnel du sujet)
La toujours vantée "résistance de la consommation" laisse dubitatif dans le contexte économique actuel : hausse du chômage, stagnation des salaires, baisse des ventes de voiture, etc.
Le calcul officiel d'une croissance de 0,0% depuis 4 trimestres ne m'inspire pas spécialement non plus.
Du coup, j'ai fait un petit tour sur le site de l'Insee pour récupérer le détail de notre fameux PIB :
http://www.insee.fr/fr/indicateurs/cnat_trim/series/t_pib_vol.xls
dont voilà un extrait mis en forme :
Et là Bingo ! En fait la "consommation" se divise en deux :
- celle des ménages n'a pas bougé d'un yota
- la consommation des administrations publiques a contribué à la croissance pour 0,4% sur les douze derniers mois !
Conclusion : l'économie privée se contracte déjà, et la croissance se maintient à 0 grâce aux dépenses d'administration. Étonnement, personne n'en parle.
J'actualiserai ce tableau mi-février avec la croissance du T4 2012, mais à mon avis ce ne sera pas folichon ...
Petite explication des agrégats du PIB
La "consommation des APU" représente environ 29% du PIB, alors que les dépenses publiques représentent 56% du PIB ... c'est diablerie n'est-ce pas ? En fait les dépenses publiques se divident en deux grandes parties :
- les dépenses de redistribution, 29% du PIB : l'argent est distribué par l'Etat, mais dépensé par les ménages. Il s'agit des retraites, de la santé, mais aussi des assedics ou allocs logement.
- la consommation des APU, 27% du PIB : il s'agit grosso modo des dépenses de gestion de l'état et des collectivités locales, y compris régalien, éducation, etc.
En fait au sens du PIB, on regarde qui opère la "consommation finale" d'un bien/d'une prestation, pas la circulation des flux.
Dans le cas des dépenses publiques, la distinction permet de mieux distinguer :
- la redistribution, qui relève d'un choix politique de société
- les frais de gestion du système, qu'il est objectivement utile se conserver dans des proportions raisonnables ...
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